Article signé Delphine Grosbois, publié dans l'Anjou Agricole
En répondant à une offre d'emploi déposée par le domaine Bablut à Brissac en mai 2022, Céline Coquelet ne pensait pas que travailler dans les vignes lui plairait autant. "J'ai commencé par l'ébourgeonnage : c'était fatiguant mais on m'a très vite fait confiance et l'ambiance d'équipe était bonne", raconte la jeune femme de 37 ans, originaire du secteur.
Embauchée au départ pour un CDD d'un mois, Céline a enchaîné les travaux saisonniers dans les vignes. "Et en juin dernier, on m'a proposé de suivre un parcours de formation, poursuit-elle, avec à la clé une embauche en tant que salarié permanente de l'entreprise". Le domaine, qui exploite un vignoble de 50ha, emploie 7 personnes, dont 5 pour les travaux dans les vignes.
Parcours personnalisé
Après un diagnistic de ses besoins, en lien avec le co-gérant du domaine, Antoine Daviau, Céline a signé un contrat de professionnalisation avec Elioreso GE et son GEIQ Agriqualif Pays de la Loire qui devient son employeur durant le temps de la formation. Son parcours de compétences personnalisé construit par l'organisme de formation d'Elioreso, dure 13 mois. Période durant laquelle la jeune femme va découvrir les différentes tâches du métier d'agent viticole polyvalent, à raison de quelques jours par mois, sur les plateaux techniques du CFPPA Edgard Pisani et de la MFR de la Rousselière à Montreuil Bellay. A l'issue de son parcours, Céline obtiendra un certificat de réalisation qui attestera sa maîtrise de compétences et le nombre d'heures passées dans chaque module. Chaque année, via Elioreso GE, entre 6 et 10 saisonniers viticoles suivent ce parcours.
Formateurs qualifiés
Au bout de quelques mois, Céline a déjà appris les rudiments de la soudure, découvert la réglementation phytosanitaire et expérimenté de nouvelles techniques "à travers cette formation j'utilise toutes sortes de matériel, que parfois nous n'avons pas au domaine, apprécie-t-elle, et j'apprends les gestes avec des formateurs qualifiés" A ce jour, c'est la conduite du tracteur et de son attelage qui l'impressionne le plus. "L'espace entre les rangs de vigne est étroit : ce n'est pas toujours évident", confie-t-elle. Mais la jeune femme est volontaire et souhaite relever les défis qu'on lui propose, à savoir, être capable d'occuper tous les postes d'un domaine viticole.
Aquérir des compétences globales
"C'est justement l'intérêt de cette formation en alternance, souligne Antoine Daviau. Acquérir des compétences globales dans toutes les facettes du métier, y compris ceux dont Céline n'aura pas la charge, comme la cave par exemple. Cela apporte des bases théoriques aux personnes sans bagage initial viticole." Céline est la troisième salariée de l'entreprise à intégrer ce parcours polyvalent. Mais tous sont encouragés à suivre des formations, et pas uniquement en début de carrière. Car "l'évolution des techniques requiert de mettre à jour régulièrement ses connaissances" considère Antoine Daviau.
Article signé Delphine Grosbois, publié dans l'Anjou Agricole